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Date de naissance
Date de décès
Biographie
Artiste suisse, Léo-Paul Robert appartient à une famille depuis longtemps sensibles aux arts visuels. Déjà Léopold Robert (1794–1835), formé à Paris et élève de Louis David, obtenait en 1814 une deuxième place au prix de Rome en gravure. Établi à Rome en 1818, il devint célèbre pour ses représentations de brigands romains, faisant de lui un précurseur du romantisme. Il y appelle en 1822 son frère Aurèle Robert (1805-1871), qui devient son graveur attitré. Après le suicide de Léopold en 1835, Aurèle diffuse l’œuvre de son frère et travaille comme portraitiste. Il vit à Paris et à Venise avant de se fixer en Suisse en 1853.
C’est là que naît le fils d’Aurèle, Léo-Paul (1851–1923), peintre-paysagiste qui obtiendra d'importants mandats de peinture murale au cours de son existence, tels que l'escalier du Musée d'art et d'histoire de Neuchâtel et la façade du Musée d'histoire de Berne. Ses aquarelles représentant des oiseaux et ses dessins de chenilles constituent la part prépondérante de son œuvre, totalisant presque mille planches. L'artiste intègre dans la composition de ses œuvres l'environnement des animaux, les fruits et insectes qui leur servaient de nourriture. Il a une préférence pour les petits chanteurs qu'il représente avec des poses reconnaissables par ceux qui les ont observés sur le terrain. Léo-Paul Robert innove et fait preuve d'un génie particulier en les peignant de manière à faire en sorte que l’observateur se place à leur niveau. Trois de ses fils deviendront peintres.
Des onze enfants de Léo-Paul Robert, trois se consacrent à la peinture : Théophile (1879-1954), Philippe (1881-1930) et Paul-André (1901–1977). Théophile est formé à Florence et à Paris où il fréquente l'École des beaux-arts. Proche de Le Corbusier, son œuvre s’inscrit dans une recherche de la pureté classique. Il s'oriente finalement vers un art monumental religieux. Philippe se partage entre la peinture murale décorative et les tableaux de petits formats ayant pour sujet des paysages de Suisse, de Grèce ou d’Égypte. En ce qui a trait à l’art naturaliste, il développe une manière inédite de peindre la flore, associant abstraction ornementale et exactitude scientifique. Paul-André, demeuré à la maison familiale, poursuit davantage l'œuvre de son père. Ses illustrations de libellules du Jura constituent son œuvre principale. Son travail sur leurs larves lui vaut le titre de docteur honoris causa décerné par l’Université de Neuchâtel.