La chasse et la pêche
La chasse longtemps pratiquée par l'homme comme moyen de subsistance, s'est peu à peu transformée en loisir, du moins dans le monde industrialisé. La Collection Lank témoigne du fait qu'elle a pu aussi servir à faire avancer la science. Les naturalistes et les explorateurs la mettent à profit pour améliorer leurs connaissances de la faune. Les artistes naturalistes (scientifiques ou peintres), jusqu'au tournant du XXe siècle, utilisent des animaux empaillés dans le cadre de leurs travaux. Toutes les grandes expéditions sont ainsi l'occasion de ramener des animaux rares naturalisés. Les museums d'histoire naturelle possèdent aujourd'hui des collections d'animaux naturalisés qui témoignent de l'ampleur de ce type de pratiques. A l'heure actuelle, les scientifiques étudient toujours des spécimens d'animaux naturalisés disparus pour leurs recherches.
Dans les scènes de chasse, deux sortes d'animaux sont représentées : l'animal chassé et l'animal chasseur. Les chiens, les chevaux et même les oiseaux comme les faucons sont utilisés pour chasser. Les traités sur l'art de la fauconnerie sont nombreux, comme par exemple, celui réalisé par Hermann Schlegel et illustré par Joseph Wolf. L'animal chassé est plutôt montré dans une position de faiblesse, proche de la reddition. D'autres images montrent deux animaux en plein affrontement. Il s'agit d'une nature sauvage dans laquelle l'homme occupe la place de spectateur. Ces représentations sont plus ou moins réalistes, le but étant parfois d’exagérer la violence des affrontements par sensationnalisme.
Les représentations de pêche demandent une connaissance poussée du monde aquatique. On peut trouver dans la Collection Lank des scènes de pêche ainsi que des descriptions précises du matériel requis et des méthodes utilisées à travers le temps.